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Expliquer les MICI en quelques mots à vos patients

MICI, c’est 4 lettres pour Maladie Inflammatoire Chronique de l’Intestin. Ces maladies regroupent la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH)1.

MICI, qu’est-ce que c’est ?

Pour engager le dialogue avec vos patients, vous pouvez expliquer que les MICI se caractérisent par des zones d’inflammation au niveau du tube digestif. Certaines zones sont davantage touchées et dépendent de la maladie concernée. La MC et la RCH comportent toutes deux des phases de poussées d’intensité variable et des phases de rémissions (sans poussées)2.

Pour appuyer vos conseils et votre discours, vous pouvez utiliser les chiffres suivants :

  • Nombre de personnes prises en charge en France en 2020 : 283 0003
  • Place des enfants : 10 à 15 % des personnes atteintes de MICI (âge moyen de 12 à 14 ans)4
La maladie de Crohn (MC)2,4,5 

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La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique pouvant atteindre simultanément ou successivement n’importe quel segment du tube digestif depuis la bouche jusqu’à l’anus. Elle touche cependant le plus souvent le côlon ou la partie terminale de l’intestin grêle (iléon). 

Elle comporte des phases de poussées d’intensité variable alternant avec des phases de rémission (sans poussées) plus ou moins prolongées. 

  • La MC est plus souvent diagnostiquée chez des sujets jeunes, âgés de 20 à 30 ans. Cependant, 5% des formes se déclarent après 60 ans. Les femmes sont un peu plus nombreuses à être atteintes
(13 femmes pour 10 hommes)2.
La rectocolite hémorragique (RCH)2,4,5 

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La RCH est une maladie inflammatoire chronique qui atteint toujours le rectum et fréquemment le côlon de manière plus ou moins étendue. 

La RCH comporte des phases de poussées d’intensité variable alternant avec des phases de rémission (sans poussées) plus ou moins prolongées. 

  • La RCH peut survenir à tout âge, mais elle se déclare généralement chez les adultes jeunes, entre 15 et 35 ans. Elle touche aussi bien les hommes que les femmes6.

Les symptômes liés aux MICI7,8

La question des symptômes est très vite abordée lors d'échanges avec votre patient, il est donc important de leur lister les différentes possibilités de manifestations de la maladie.

Ces maladies peuvent se caractériser par des douleurs abdominales, des diarrhées, des douleurs anales et/ou écoulements de glaire ou de sang, des nausées et vomissements

Fatigue, amaigrissement, perte d’appétit ou encore fièvre peuvent également être observés.

Des symptômes non digestifs peuvent également être associés : rhumatismes articulaires, aphtes buccaux, atteintes cutanées (comme le psoriasis) ou oculaires (comme une uvéite). 

Des épreintes (fausses envies pressantes et impérieuses d’aller à la selle) peuvent également être associées à la RCH.

Quelles sont les causes des MICI ?

Même si les causes sont encore méconnues, vous pouvez expliquer à vos patients qu'il existe des facteurs déclencheurs :

  • Des facteurs génétiques et immunitaires sont impliqués.
  • Des facteurs environnementaux semblent entrer en jeu, plus particulièrement, le tabac et la pollution 1,2,4.
  • Le régime alimentaire semble également avoir un impact avec notamment la consommation de sucres ajoutés, de saccharose (sucre, boissons sucrées, sucreries...) et d'additifs alimentaires. Il est supposé que ces facteurs peuvent modifier le microbiote intestinal5.
  • Une dérégulation du système immunitaire et de la flore intestinale pourrait jouer un rôle dans l’inflammation chronique observée dans la MC et dans la RCH2,4. Le système immunitaire réagit anormalement contre les bactéries normalement présentes dans le tube digestif 2,4.

MICI, quels examens lors du diagnostic et du suivi ?

Les examens et leurs fonctionnement sont parfois une source de stress pour le patient. Il convient donc de leur expliquer leur fonctionnement et leur réalisation lors du diagnostic et du suivi de leur maladie 5,7,8.

  • Les examens endoscopiques (coloscopie, iléoscopie, endoscopie digestive haute)5,7,8,9,10

    Les examens endoscopiques consistent en l’introduction d’un tube souple muni d’une caméra (endoscope) pour observer l’intérieur du tube digestif, détecter d’éventuelles anomalies, effectuer des prélèvements ou procéder à des soins. La pratique de biopsie permettra de différencier MC et RCH et d’écarter d’autres maladies éventuelles. 

     digestive haute

  • Les autres examens radiologiques 
    • L'examen du tube digestif par vidéocapsule5,7 :
      L’examen dit par « vidéocapsule ingérée », consiste à avaler une capsule de la taille d’un comprimé, renfermant une petite caméra à usage unique. Cet examen permet d’explorer l’intestin grêle en totalité, non visible lors des examens endoscopiques. 
    • Les IRM5,7 : 
      L’IRM permet d’obtenir des images numériques des différents organes pour évaluer l’étendue des lésions et la présence de fistules ou d’abcès : 
      L’IRM abdominopelvienne et du périnée est l’examen d’imagerie de référence en cas de LAP (lésions ano-périnéales). 
      L’entéro-IRM est une IRM des intestins. Elle permet une meilleure visualisation des ulcérations et des trajets fistuleux. 
    • Le scanner et l'entéroscanner5,7 :
      Ces examens consistent, par un procédé utilisant des rayons X, en l’étude fine de l’ensemble de la cavité abdominale.
      
Ils permettent de localiser des fistules, des abcès ou une éventuelle occlusion intestinale liée à la maladie de Crohn. 
    • L'échographie abdominale5,7 :
      Cet examen non irradiant et non invasif permet de mettre en évidence des fistules ou un rétrécissement du diamètre intérieur de l’intestin. 
      L’échographie abdominale est particulièrement intéressante pour le suivi de vos patients avec une atteinte iléale.
  • Les examens biologiques 5,7,8

    Pour le diagnostic comme pour le suivi des MICI, les analyses sanguines ont pour but de rechercher :

    • une anémie grâce à l’hémogramme ; 
    • un syndrome inflammatoire par le dosage de la CRP (C-réactive protéine, paramètre biologique spécifique d’une inflammation proportionnelle à son intensité) ; 
    • des carences vitaminiques et une dégradation de l’état nutritionnel ; 
    • des effets de la maladie de Crohn ou de la RCH sur les reins, le foie, etc.

    Afin d’écarter une éventuelle infection pouvant expliquer les symptômes digestifs, une analyse bactériologique ou éventuellement une recherche de parasites des selles est également réalisée. 

    La répétition des examens de laboratoire permet de juger de l’amélioration des anomalies biologiques initiales.

  • Le dosage de la calprotectine fécale 5 :

    Le dosage de la calprotectine dans un échantillon de selles permet : 

    • de distinguer une MICI d’un autre trouble fonctionnel intestinal,
    • de détecter une potentielle inflammation de la muqueuse au niveau du tube digestif. 

    Ce dosage peut également avoir un caractère prédictif des poussées inflammatoires.  

Références

FRA-NP-0624-80009 - Juillet 2024

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