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Un tour d'horizon sur les traitements afin de faciliter les explications à vos patients 1-5

Même s’il n’existe pas encore de traitement pour guérir la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH), vous pouvez rassurer vos patients en expliquant que de nouvelles molécules sont à l'étude et que les traitements actuels permettent le plus souvent de diminuer les symptômes sur de longues périodes.

Vous pouvez leur expliquer quels sont vos objectifs :

  • soigner les poussées de la maladie et obtenir la cicatrisation de la muqueuse digestive,
  • prévenir les rechutes,
  • éviter la chirurgie. 

Il est important de préciser à votre patient que plusieurs traitements peuvent être prescrits simultanément selon l’étendue et la sévérité de la maladie et en fonction de l’efficacité de chaque traitement 1,4.

Traitements médicamenteux 2,3,7

Il est possible que votre patient entende parler des différentes classes thérapeutiques des traitements lors de sa prise en charge. Il convient donc de les informer sur la définition et l'utilisation de ces classes :

  • Les dérivés salicylés
  • Les corticoïdes
  • Les traitements biologiques et/ou immunosuppresseurs 

Quels-regimes-pour-vos-patients

  • Les dérivés salicylisés (5-ASA) ont un effet anti-inflammatoire sur les muqueuses intestinales. Ils permettent de traiter les poussées et de prévenir les rechutes de RCH, mais sont rarement utilisés dans la prise en charge de la maladie de Crohn2,3.
  • Les corticoïdes, dérivés de la cortisone, sont couramment utilisés pour traiter les poussées aiguës des MICI : ils sont très efficaces pour réduire rapidement l'inflammation et atténuer les symptômes comme les douleurs abdominales et les diarrhées. Souvent administrés par voie orale, ils sont prescrits à des doses initiales élevées puis réduites progressivement, pour éviter une rechute et minimiser les effets secondaires4.
+
Quand la poussée est d’intensité moyenne à sévère, les corticoïdes classiques constituent le traitement le plus rapidement efficace, quelle que soit la région du tube digestif atteinte2,3.
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Ces médicaments peuvent provoquer des effets indésirables parce qu’ils passent dans la circulation sanguine (prise de poids, hypertension, déminéralisation osseuse, risque accru d'infection)4.
  • Les biothérapies immunomodulatrices ou immunosuppressives, sont des biomédicaments qui permettent d’atténuer les réactions immunitaires de l’organisme, en réduisant l’inflammation4,5.

On retrouve :

  • Les anti-TNF alpha : ces anticorps monoclonaux ciblent et bloquent le facteur de nécrose tumorale alpha (TNFα), une protéine qui joue un rôle clé dans l'inflammation. En inhibant cette protéine, les anti-TNF alpha aident à réduire l'inflammation et à calmer les symptômes de la RCH et de la maladie de Crohn. Ces traitements sont efficaces pour induire et maintenir la rémission de la maladie, ce qui signifie qu'ils peuvent aider à prévenir les poussées et à améliorer la qualité de vie des patients4.
  • Les anti-interleukines (IL-12, IL-23) : ces anticorps monoclonaux bivalents, sont conçus pour se lier à deux cytokines du système immunitaire (IL-12 et IL-23). Ces messagers moléculaires interviennent dans l’inflammation intestinale et d’autres processus à l’origine des lésions intestinales4.
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Les anticorps monoclonaux sont les biomédicaments les plus utilisés pour le traitement de fond. Ils sont efficaces pour induire et maintenir la rémission de la maladie, ce qui signifie qu'ils peuvent aider à prévenir les poussées et à améliorer la qualité de vie des patients2,3.
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Leur utilisation nécessite une surveillance médicale rigoureuse en raison des risques d’effets secondaires, notamment les infections graves et les réactions allergiques5.

Chirurgie 2,3,8

Même si la chirurgie peut faire peur à vos patients, il est indispensable de leur en expliquer la nécessité car elle est utilisée quand le traitement médical n'est pas efficace ou quand survient une complication (rétrécissement de l'intestin, etc.). 

Il est recommandé d'informer le patient sur les zones intestinales qui peuvent être enlevées et les mesures dans lesquelles une stomie peut être mise en place (de manière provisoire la plupart du temps).

La stomie : une chirurgie particulière et invasive qu'il convient de détailler

Quels-regimes-pour-vos-patients

La stomie digestive est une ouverture créée dans le côlon ou l’intestin grêle pour évacuer les selles lorsqu’elles ne peuvent plus l’être par voies naturelles. C'est une intervention chirurgicale qui consiste à relier l’intestin à la peau de l’abdomen, dans le but de faciliter la nutrition et/ou permettre l’évacuation des gaz et des selles dans une poche de recueil. En fonction du type de stomie réalisée, la poche de recueil est située soit à gauche soit à droite de l'abdomen, de façon provisoire ou définitive.

Pour plus d'informations, vous pouvez rediriger vos patients vers le site de l’AFA Crohn RCH France.

Références

FRA-NP-0624-80009 - Juillet 2024

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